Si javais quatre mains, disait la blonde Abeille, « je ferais un jardin et jy planterais de la lavande et du romarin, du chèvrefeuille et puis quelque genêt ».
« Dis, tu moublies », lui siffla le Pinson. « Si tu le veux bien, ajoute un groseillier, un petit cornouiller et un amélanchier ».
Le Lézard qui passait par ici sussura quil serait super dy poser quelques pierres pour sy amuser, dans un coin bien au chaud.
Ce à quoi, le Crapaud, je crois, insista pour quelle n'oubliât pas de creuser une mare.
Même le Poisson, qui dordinaire ne disait rien, cette fois lapprouva.
Un Merle vint, en habit de devin,
« Moi je pourrais, cest sûr faire du vin.
Plante donc là laimable Chasselas,
Si la Pie vient, je ten prie - chasse la ».
LEcureuil arrivait quand je me suis réveillé. Bien à mon aise, je métais assoupi dessous le noisetier.
Tout autour de moi régnait la douce activité dune chaude journée dété. Il y avait bien là une abeille, un pinson, un merle, des grenouilles, des poissons, des papillons... des centaines dinsectes, doiseaux et danimaux, mais, point de miel, point de confiture et point de vin !
Et je me suis dit... Si javais quatre mains
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