Les ocres de tes murs habillaient tes splendeurs
Le jour où je tai vue dans lécrin de lAtlas,
Scintillant au soleil telle une soie Damas,
Ô perle du Maroc tu as ravi mon coeur.
Aussitôt arrivé je tai dit au revoir :
Je reviendrai bientôt te prendre pour amante,
Te peindre toute nue ou vêtue damarante,
Dans léclat dun matin ou la splendeur dun soir.
Tu es une musique et ce sont tambourins,
Violons, cornes et cloches et le chant des berbères,
Rappelant lhistoire et la vie de nos pères.
Qui sonnent dans ma tête en rythmes aériens.
Mes yeux émerveillés au jardin Majorelle,
Courent tes lieux fleuris : le quartier dhivernage,
Palais damasquinés, Riads nayant dâge
Ce sont écrins décrins, mosaïque éternelle.
Que Tintinnabulent tes légères calèches,
Depuis la Menara jusquau coeur de Kasbah.
Ouvre moi tes portes, jai mis le genoux bas,
Aie foi en mes serments, je taime Marrakech.
Jadmire aussi discret tes filles Ottomanes.
Mas tu frappé dun sort, je ne men plaindrai pas,
Et le coeur chaviré Place Djemaa El Fna
Maintes fois prisonnier fus fait par tes Sultanes.
Leurs âmes étrangères au fond de regards noirs,
Leur flamme et leur aspect ne me sont inconnus.
Du fond dâges passés les ai-je reconnues.
Ou bien tout simplement sont elles mon miroir ?
Je me voudrais SADI pour chanter leurs beautés,
Je me voudrais SAFI, MOGADOR ou RABAT,
Pour offrir le soleil à ces Reines de Saba,
Leur donner la lumière et les garder en paix.
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