Splendeurs Almoravides

Les ocres de tes murs habillaient tes splendeurs
Le jour où je t’ai vue dans l’écrin de l’Atlas,
Scintillant au soleil telle une soie Damas,
Ô perle du Maroc tu as ravi mon coeur.

Aussitôt arrivé je t’ai dit au revoir :
Je reviendrai bientôt te prendre pour amante,
Te peindre toute nue ou vêtue d’amarante,
Dans l’éclat d’un matin ou la splendeur d’un soir.

Tu es une musique et ce sont tambourins,
Violons, cornes et cloches et le chant des berbères,
Rappelant l’histoire et la vie de nos pères.
Qui sonnent dans ma tête en rythmes aériens.

Mes yeux émerveillés au jardin Majorelle,
Courent tes lieux fleuris : le quartier d’hivernage,
Palais damasquinés, Riads n’ayant d’âge
Ce sont écrins d’écrins, mosaïque éternelle.

Que Tintinnabulent tes légères calèches,
Depuis la Menara jusqu’au coeur de Kasbah.
Ouvre moi tes portes, j’ai mis le genoux bas,
Aie foi en mes serments, je t’aime Marrakech.

admire aussi discret tes filles Ottomanes.
M’as tu frappé d’un sort, je ne m’en plaindrai pas,
Et le coeur chaviré Place Djemaa El Fna
Maintes fois prisonnier fus fait par tes Sultanes.

Leurs âmes étrangères au fond de regards noirs,
Leur flamme et leur aspect ne me sont inconnus.
Du fond d’âges passés les ai-je reconnues.
Ou bien tout simplement sont elles mon miroir ?

Je me voudrais SA’DI pour chanter leurs beautés,
Je me voudrais SAFI, MOGADOR ou RABAT,
Pour offrir le soleil à ces Reines de Saba,
Leur donner la lumière et les garder en paix.



© Jean-Luc LANEZ, Février 1996.
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